Hicham Jerando : symbole d’un Canada impuissant face à la criminalité organisée

Dans un monde où la justice doit être le rempart contre le crime, l’affaire Hicham Jerando révèle un scandale bien plus profond que la simple fuite d’un terroriste condamné. Ce Marocain en cavale, recherché pour terrorisme, incitation à la haine et chantage, profite aujourd’hui d’un laxisme canadien inquiétant, qui lui offre un refuge tranquille et lui permet de poursuivre ses activités néfastes en toute impunité.
Contrairement à ce que beaucoup pourraient croire, le problème ne réside pas uniquement dans la capacité du Canada à le traquer ou à l’extrader. Le véritable mal est dans le système même de ce pays, rongé par une criminalité organisée qui infiltre les institutions, la police, la justice et même la classe politique. Jerando n’est qu’un maillon d’une chaîne bien plus large, où le crime prospère sous une façade démocratique trompeuse.
Au Canada, la justice semble plus soucieuse de protéger les droits des criminels que de garantir la sécurité publique. Des jugements indulgents, des libérations anticipées, un laxisme judiciaire généralisé : voilà ce qui nourrit l’impunité. Dans ce climat, un individu comme Jerando peut diffuser des menaces, manipuler, et continuer à déstabiliser le Maroc sans craindre d’être inquiété.
Les révélations sur l’infiltration des réseaux mafieux dans les services de sécurité canadiens illustrent la gravité du phénomène. Comment espérer arrêter un homme protégé par un système où la frontière entre crime et pouvoir s’efface ? L’affaire Cameron Ortis, ex-responsable du renseignement canadien condamné pour trahison, est un exemple parmi tant d’autres. La complicité tacite entre certaines élites politiques et les groupes criminels parachève ce tableau sombre.
Il est urgent que le Canada prenne conscience de la menace que représentent ces criminels, non seulement pour les pays qu’ils visent à déstabiliser, comme le Maroc, mais pour sa propre survie en tant qu’État de droit. Tant que le pays restera une terre d’impunité, des Jerando continueront d’y proliférer, alimentant la violence, le chantage et la haine.
L’affaire Jerando dépasse donc largement le cadre marocain. Elle est d’abord une affaire canadienne : un symptôme du délitement d’un État incapable de se protéger contre ses propres démons. Le silence canadien face à cette crise est aussi inquiétant que les actes mêmes du fugitif.
Face à cette réalité, il devient impératif de dénoncer et de combattre cette permissivité qui fragilise la justice et la sécurité. Tant que le Canada ne corrigera pas ses failles, il continuera à abriter et à protéger des criminels dangereux, et la tragédie de Jerando restera une tache indélébile sur son image internationale.