Les Journalistes: la tyrannie d’un quatrième Pouvoir au-dessus des Lois ?
La critique et la diffamation, à coups de fakes news et d’analyses fantaisistes et abracadabrantes, des institutions et des hauts responsables, constituent-elles, une immunité judiciaire pour ses auteurs ?
Les journalistes, souvent considérés comme le « quatrième pouvoir » pour leur rôle de garde-fou face aux abus des autorités, semblent de plus en plus dévier de cette mission essentielle. Ces gardiens de la démocratie, censés être les porte-voix du peuple, se parent de la cape de l’activisme et se transforment en une véritable meute protectrice, lorsqu’un des leurs est poursuivi en justice. Loin de la neutralité et de l’objectivité qu’on attend d’eux, ces professionnels de l’information n’hésitent pas à se dresser en bloc pour défendre leurs confrères, quitte à ignorer les faits qui leur sont reprochés.
Quand l’un des leurs se retrouve sous le feu des projecteurs judiciaires, une stratégie bien huilée se met en place : l’accusé n’est plus un simple citoyen devant répondre de ses actes, mais devient instantanément une victime d’un complot orchestré par les puissants pour museler la liberté d’expression. Ce discours récurrent vise à détourner l’attention du public des délits de droit commun pour lesquels ils sont accusés.
Cette solidarité sans faille, brandie comme un étendard, se matérialise souvent par des déclarations enflammées, où les journalistes crient au scandale et dénoncent des manœuvres sécuritaires visant à les réduire au silence. Ils répètent en chœur que leur collègue emprisonné est victime de ses écrits critiques à l’encontre du régime, occultant le fait que les accusations portées contre lui relèvent du droit commun, et non du délit d’opinion.
Pis encore, ils remettent en question, de façon fondamentale, la crédibilité des accusations relevant exclusivement du pénal, au mépris flagrant des preuves tangibles retenues contre leur confrère et présentées à la Justice. La prolifération des nouvelles technologies aidant, ils dédouanent, systématiquement, la probité de ces indices en invoquant une soi-disant manipulation des preuves via des moyens électroniques, et ce, quelle que soit la preuve fournie.
Mais la stratégie ne s’arrête pas là. Ces journalistes et faiseurs d’opinion mettent également à profit leurs connexions avec diverses organisations non gouvernementales (ONG) pour exercer des pressions sur le gouvernement, dans l’espoir d’obtenir une grâce ou une amnistie. Leurs revendications soulèvent des questions fondamentales : cherchent-ils à obtenir une justice parallèle qui traiterait leurs cas avec une indulgence particulière ? Est-ce que leur rôle de critique du pouvoir leur octroie une forme d’immunité les protégeant de toute poursuite judiciaire, même lorsqu’il s’agit de délits ordinaires ?
De plus, face à ces agissements, la société risque de se retrouver confrontée à une dangereuse dérive : des passe-droits accordés pour éviter la vengeance médiatique et la critique systématique de ces journalistes. La crainte de voir leur réputation salie ou leur carrière brisée par des articles dévastateurs pourrait pousser certains responsables à céder à ces pressions, compromettant ainsi l’intégrité de notre système judiciaire et politique.
Dans ce contexte, il est légitime de se demander si certains journalistes ne recourent pas déjà, ou ne pourraient pas recourir, au chantage contre les hauts responsables pour obtenir privilèges et avantages. Une telle pratique, si elle venait à se généraliser, poserait un problème éthique majeur et mettrait en péril les fondements mêmes de la démocratie, où la presse est censée être un chien de garde, et non un acteur de l’ombre manipulant le pouvoir à son avantage.
Dans cette course effrénée à la protection corporatiste, les droits des victimes passent souvent au second plan, voire sont complètement ignorés. La question mérite d’être posée : dans un État de droit, où la justice est censée être égale pour tous, les journalistes doivent-ils bénéficier d’un traitement de faveur ? La liberté d’expression, si essentielle soit-elle, peut-elle être invoquée pour justifier l’impunité ?
Ce débat, loin d’être anodin, est crucial pour l’avenir de nos démocraties. La presse, indispensable pour éclairer l’opinion publique et dénoncer les abus, ne doit pas devenir une caste au-dessus des lois. Si les journalistes doivent être protégés dans l’exercice de leur métier, ils doivent aussi répondre de leurs actes comme tout citoyen. Le respect de la justice et des droits des victimes doit primer, sans quoi le « quatrième pouvoir » risque de perdre toute légitimité. A bon entendeur !!