Quand Pretoria craint l’éventuelle adhésion du Maroc aux BRICS

L’Afrique du Sud est en panique  rien qu’à la simple idée de l’adhésion du Maroc aux BRICS. En effet, Pretoria s’efforce de cadenasser l’accès du Maroc aux BRICS, craignant que Rabat, devenu un concurrent économique redoutable, ne commence à lui faire de l’ombre sur le continent Africain.

Ainsi,  lors du sommet des BRICS à Kazan, en Russie, Pretoria a clairement affirmé son opposition à l’intégration du Royaume chérifien. D’ailleurs, la position de l’Afrique du Sud se distingue de celle de Pékin, qui avait récemment invité le Maroc à participer au Forum 2024 des BRICS sur le partenariat pour la nouvelle révolution industrielle, soulignant ainsi son intérêt pour l’intégration du Royaume dans des projets internationaux. Bien que cette participation soit symbolique, elle renforce la position économique du Maroc, aggravant les craintes de Pretoria face à chaque avancée marocaine.

Dans cette lutte d’influence, l’Afrique du Sud cherche à rallier ses alliés au sein des BRICS pour contrer le Maroc, mais cette stratégie pourrait avoir des effets contraires. Car si pour l’heure, l’élargissement des BRICS à d’autres nations n’est pas imminent, il est certain que cela se fera tôt ou tard, sachant que la fulgurante expansion diplomatique et économique du royaume du Maroc, soutenu par ses alliances avec des puissances comme la Chine et l’Inde, pourrait inciter les BRICS à accélérer le processus d’adhésion de nouveaux pays au grand dam de l’Afrique du sud.

Rappelons aussi que le Maroc répond aux critères pour occuper un des deux sièges permanent, que Washington veut mettre à disposition de l’Afrique au sein de conseil de sécurité de l’ONU, comme affirmé d’ailleurs par  l’expert en géopolitique et président de l’IPSE, Emmanuel Dupuy. Ainsi, outre les divergences politiques et la concurrence économique que se livrent Rabat et Pretoria, l’idée que le Maroc puisse étendre son influence à la fois au conseil de sécurité de l’ONU et au sein des BRICS, semblent donner des sueurs froides dans le pays de Nelson Mandela.