L’Association Marocaine des Droits des Victimes (AMDV) plaide pour une meilleure protection des victimes d’agressions sexuelles au Maroc
Le jeudi 26 décembre 2024, l’Association Marocaine des Droits des Victimes (AMDV) a tenu une conférence de presse pour attirer l’attention sur les défis majeurs auxquels font face les victimes d’agressions sexuelles au Maroc. Devant un parterre de médias nationaux, l’association a abordé les problématiques clés liées à la protection et au soutien des victimes, tout en dénonçant les obstacles qui entravent leur quête de justice.
L’AMDV a souligné l’urgence de garantir une meilleure protection des victimes tout au long des procédures judiciaires. L’association insiste sur l’importance d’un traitement bienveillant et adapté, prenant en compte les besoins psychologiques et sanitaires des victimes. Elle a également exprimé sa vive préoccupation face aux conditions difficiles auxquelles les femmes, en particulier celles ayant subi des agressions sexuelles, sont confrontées lors des procès. Ces femmes, souvent privées de compensations adéquates et de soutien psychologique, peinent à se réinsérer dans la société après de tels traumatismes.
L’association s’est insurgée contre les déclarations de Toufik Bouachrine, reconnu coupable d’agressions sexuelles, qui appelle à une éthique journalistique tout en ayant commis des actes graves. L’AMDV dénonce l’hypocrisie de ces discours, estimant qu’ils discréditent non seulement leurs auteurs, mais aussi les efforts des victimes pour obtenir justice et respect. Ces déclarations, selon l’association, nuisent à la lutte contre l’impunité et freinent les avancées dans la défense des droits des victimes.
Dans la même veine, l’AMDV a critiqué le mépris affiché par le journaliste Soulaimane Raissouni envers les femmes journalistes, qualifiant ses propos de manque de respect flagrant pour les droits des victimes. L’association a rappelé les incohérences de Raissouni, qui a d’abord nié les faits avant de les reconnaître, et a dénoncé toute tentative des agresseurs de minimiser ou de blanchir leurs actes.
L’association a également pointé du doigt le rôle controversé de l’Association Marocaine des Droits de l’Homme (AMDH). Elle reproche à cette dernière de ne pas défendre de manière efficace les victimes et de compromettre leur droit à la justice en divulguant des informations sensibles. Selon l’AMDV, un tel comportement affaiblit la lutte contre les violences sexuelles et décourage les victimes de porter plainte.
Malgré ces défis, l’AMDV a réaffirmé son engagement indéfectible à soutenir les victimes d’agressions sexuelles. Elle a dénoncé les campagnes de diffamation et les tentatives d’intimidation auxquelles ces dernières sont souvent confrontées. L’association appelle à une mobilisation collective pour garantir aux victimes un accès équitable à la justice, des compensations adéquates et une réhabilitation sociale digne.