Genz212, véritable mouvement social ou produit de laboratoire politique ?

Le mouvement GenZ212 intrigue par la nature et l’évolution de ses revendications. Présenté au départ comme une mobilisation sociale portée par des jeunes préoccupés par l’éducation, la santé et la justice sociale, il a rapidement glissé vers un agenda radicalement différent. Désormais, il n’est plus question d’améliorer les services publics, mais de libérer des prisonniers dits politiques, de limoger le gouvernement et de remettre en cause les institutions. Ces mots d’ordre, purement politiques, sont sans lien direct avec les revendications sociales initiales.

Ce basculement soudain laisse planer un sérieux doute : ne s’agirait-il pas d’une manipulation étrangère visant à instrumentaliser une partie de la jeunesse marocaine ? La coïncidence est d’autant plus troublante que, le même jour, est apparu un autre appel, celui du groupe Jabaroot, dont les revendications ressemblent étrangement à celles de GenZ212. Une synchronisation qui n’a rien d’anodin et qui suggère une coordination extérieure cherchant à multiplier artificiellement les foyers de contestation.

L’absence de toute mention à la cause palestinienne dans ces revendications ajoute à la suspicion. Dans un pays où l’attachement à la Palestine est unanime, où la rue s’est toujours mobilisée en solidarité, ce silence est pour le moins surprenant. Cela révèle que les initiateurs du mouvement ne reflètent pas les sensibilités réelles de la société marocaine, mais suivent un agenda imposé de l’extérieur.

Les motivations de l’Occident pour vouloir déstabiliser le Maroc ne manquent pas. D’abord, la montée en puissance diplomatique et économique du Royaume, qui renforce son autonomie et dérange certains acteurs internationaux. Ensuite, son rôle pivot en Afrique, où il constitue un modèle de stabilité et de coopération Sud-Sud, contrastant avec l’instabilité chronique de son voisinage. Enfin, sa position stratégique sur la Méditerranée et l’Atlantique, couplée à son partenariat équilibré avec des puissances émergentes comme la Chine et la Russie, suscite des inquiétudes dans certaines capitales occidentales soucieuses de préserver leur influence exclusive.

Dans ce contexte, des mouvements comme GenZ212 ou Jabaroot apparaissent moins comme des expressions spontanées de la jeunesse que comme des produits de laboratoire politique, visant à détourner l’énergie citoyenne vers des mots d’ordre destructeurs et à affaiblir un pays qui refuse de se soumettre aux agendas étrangers.

Bouton retour en haut de la page