Al Hoceima: Rencontre sur la gestion intégrée des eaux de surface et souterraines
La ville d’Al Hoceima abrite, les 17 et 18 avril, le Dialogue participatif des acteurs sur la gestion conjointe des eaux superficielles et souterraines: Cas du Bassin de Ghiss-Nekor, en vue de fédérer les efforts de tous les intervenants en matière de gestion de la problématique de la raréfaction des ressources en eau.
Cet événement, organisé conjointement par l’UNESCO et le ministère de l’Equipement et de l’eau, représenté par la Direction générale de l’Hydraulique et l’Agence du bassin hydraulique du Loukkos, s’inscrit dans le cadre du programme méditerranéen « MedProgramme », portant sur la gestion des aquifères côtiers et des écosystèmes associés, et de son sous-produit « Dialogues nationaux sur la gestion conjointe ».
Le bassin hydrographique du Ghis-Nekor a été choisi comme bassin pilote au Maroc, en raison de l’inadéquation de ses ressources en eau, somme toute limitées, avec les besoins en eau des différents usages et des pressions sans cesse croissantes subies par son aquifère côtier.
Cette rencontre connait la participation des représentants institutionnels concernés par la gestion des ressources en eau, et des organismes internationaux de la coopération, ainsi que des chercheurs et des acteurs de la société civile.
Intervenant à cette occasion, le professeur Fouad Amraoui, expert en géologie à l’UNESCO, a souligné que ce dialogue interactif intervient dans un contexte marqué par la raréfaction de la ressource, l’augmentation de la demande et la dégradation de la qualité, notant que ces défis nécessitent une bonne gestion des ressources disponibles et la recherche de nouvelles solutions en concertation entre tous les acteurs et parties prenantes.
Il a relevé que cette rencontre ambitionne, dans le cadre de la volonté commune de préserver les ressources en eau, de les protéger contre la pollution et de sécuriser l’approvisionnement en eau, de mener une réflexion collective avec tous les acteurs pour la mise en place future d’un Contrat de gestion participative des ressources en eau.
Pour sa part, Mohamed Alaoui, cadre à l’UNESCO au Maroc, a évoqué les rôles de l’organisation onusienne en matière de protection des ressources en eau, soulignant que cet événement constitue l’occasion de formuler des recommandations pratiques pour enrichir le débat et mettre en place des solutions innovantes pour la gestion des ressources hydriques.
Dans une déclaration à la MAP, M. Alaoui a noté que cet événement se penche sur la gestion intégrée des eaux de surface et souterraines, soulignant l’impératif de prendre des mesures renouvelées pour assurer la pérennité des ressources en eau.
Il a, à cet égard, affirmé que l’objectif majeur étant de mener une réflexion concertée avec toutes les parties prenantes nationales sur les défis liés à cette thématique et les moyens pour y faire face.
Cet événement a été marqué par la présentation d’exposés sur les objectifs du programme méditerranéen « MedProgramme », qui bénéficie à plusieurs pays, dont le Maroc. Ce dialogue a pour objectifs notamment la préservation des ressources hydriques, la lutte contre la pénurie d’eau, la prévention de la pollution, l’assurance de la sécurité de l’approvisionnement en eau, tout en réduisant la vulnérabilité aux risques liés aux événements extrêmes et au changement climatique dans l’objectif ultime d’assurer un développement socio-économique durable.