La stratégie du Chaos ou l’arme désuète de l’Algérie

L’opération menée récemment par les services de sécurité marocains qui a permis de démanteler une cellule terroriste affiliée à Daech, a également conduit à la découverte d’une cargaison d’armes soigneusement dissimulée et emballée avec des journaux en provenance du Mali, suggérant une chaîne logistique transfrontalière sophistiquée, sauf que le fait que cette cargaison découverte à proximité de la frontière algérienne soulève une question essentielle : ces terroristes bénéficiaient-ils d’un laissez-passer ou d’une forme de soutien indirect de la part de l’Algérie ?
La possible implication de l’Algérie dans cette affaire ne serait pas une surprise pour les observateurs avertis. En effet, outre son soutien aux terroristes du polisario, Alger entretient depuis plusieurs décennies, une politique ambiguë vis-à-vis des mouvements extrémistes de la région, notamment en leur fournissant, selon plusieurs sources, des facilités logistiques et en maintenant des canaux de communication avec ces groupes sous couvert de « gestion sécuritaire ».
De nombreux rapports, font état de liens directs entre les groupes terroristes au sahel et le polisario, ce qui a fait l’objet de dénonciation par le Maroc, qui avait mis en évidence la collusion avérée entre ce groupe de mercenaires et le terrorisme dans le Sahel. Rappelons également, que la Syrie a refusé de libérer des éléments du polisario, venus prêter main forte aux troupes de Bachar El Assad et au groupe terroriste du Hezbollah.
En optant pour la stratégie du chaos, l’Algérie, dont la marginalisation est de plus en plus criante sur la scène internationale, crée un besoin artificiel de son intervention, ca lui permet de se présenter aux grandes puissances et aux organisations internationales comme un pilier de la stabilité, en plus de faire passer le Maroc comme un pays instable, notamment, à l’aube de manifestations sportives à venir.
D’après l’universitaire et expert en politiques sécuritaires Ihsane Hafidi, derrière la découverte d’armes, emballée dans des journaux maliens, se trouve la volonté d’impliquer les autorités maliennes pour entraver le rapprochement entre Rabat et Bamako. D’ailleurs, le Mali lui-même a, à plusieurs reprises, dénoncé les manœuvres des services de renseignement algériens, les accusant de jouer un double jeu en favorisant l’implantation de groupes armés pour préserver son contrôle stratégique sur le Sahel. Cette affaire pourrait marquer un tournant et pousser la communauté internationale à exiger d’Alger des comptes sur ses véritables intentions en matière de lutte antiterroriste.