Les journées portes ouvertes de la DGSN : clap de fin à El Jadida sur une édition record

Les rideaux sont tombés sur la sixième édition des journées portes ouvertes de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN), qui s’est tenue cette année à El Jadida. Pendant cinq jours, cette manifestation citoyenne a attiré un public impressionnant de 2,4 millions de visiteurs, dépassant ainsi largement les chiffres enregistrés lors de l’édition précédente à Agadir.
Organisée dans l’enceinte du parc d’exposition Mohammed VI, cette édition a connu son pic de fréquentation durant le week-end, avec près de 1,18 million de visiteurs en seulement deux jours. Plus de 1 500 associations de la société civile ont également pris part à l’événement, tandis que les retransmissions en direct sur les plateformes numériques de la DGSN ont généré plus de 29 millions de vues.
Pour de nombreux spécialistes en sécurité, cette initiative incarne un tournant dans la relation entre les citoyens et l’institution policière. Mohamed Essam Laâroussi, chercheur en questions stratégiques, estime que cette démarche s’inscrit dans une stratégie de communication visant à établir un lien de confiance durable avec les citoyens. Selon lui, cette édition reflète une forme de « réconciliation » entre la population et son appareil sécuritaire, autrefois perçu comme distant.
Les visiteurs ont ainsi pu découvrir de près les missions des différentes unités de la police, ainsi que l’évolution notable de leurs moyens humains et logistiques. La DGSN met aujourd’hui en avant une approche de coproduction de la sécurité, considérant que la stabilité est une responsabilité collective.
De son côté, le chercheur Mohamed Chakir considère que le choix d’organiser ces portes ouvertes dans différentes villes – Casablanca, Fès, Agadir, et désormais El Jadida – renforce cette dynamique d’ouverture. Pour lui, le véritable enjeu ne réside pas uniquement dans les chiffres, mais dans la consolidation du concept de « police de proximité », capable de répondre aux attentes des citoyens.
L’enthousiasme croissant du public, notamment des jeunes, confirme une volonté sociétale de s’impliquer positivement dans la construction de la sécurité collective. À travers cette initiative, la DGSN confirme que la communication est devenue une composante essentielle du travail sécuritaire, rompant ainsi avec les pratiques du passé.