L’Algérie invente une fausse « convergence » avec la Turquie sur le Sahara marocain

Selon un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères, une prétendue « convergence de vues » aurait été établie avec la Turquie concernant la question du Sahara marocain, à l’issue de la visite à Alger cette semaine du vice-ministre turc des Affaires étrangères, Berhantin Duran. Cependant, l’absence de confirmation officielle du côté turc jette un doute sérieux sur la véracité de cette annonce.

Le communiqué algérien indique que Lounès Magramane, secrétaire général du ministère algérien, et Berhantin Duran ont coprésidé la deuxième session de consultations politiques bilatérales, soulignant la « solidité des liens historiques » entre les deux pays et faisant état d’une coopération politique et économique approfondie, notamment dans les domaines de l’investissement et de la technologie.

Le texte mentionne une « convergence de points de vue » sur plusieurs questions régionales et internationales, parmi lesquelles « la situation en Palestine, au Moyen-Orient, au Sahara et dans la région du Sahel ».

Pourtant, selon les médias locaux, la rencontre entre Duran et le ministre d’État algérien aux Affaires étrangères, Ahmed Attaf, aurait omis toute référence au Sahara marocain, se concentrant uniquement sur les dossiers palestinien, du Golfe et du Sahel.

De plus, ni le ministère turc des Affaires étrangères, ni l’ambassade de Turquie à Alger n’ont communiqué sur les résultats de cette visite, aucun élément n’ayant été publié sur leurs canaux officiels. Ce silence turc contraste fortement avec l’affirmation algérienne et soulève des interrogations sur la réalité et l’étendue de cet accord supposé sur le Sahara marocain.

Des analystes estiment que cette annonce unilatérale pourrait relever d’une tentative algérienne de faire apparaître la Turquie comme un soutien à la narrative séparatiste du Front Polisario, qu’Alger héberge.

Or, l’Algérie est le principal promoteur de la création d’une entité fictive, une position que la Turquie n’a jamais adoptée explicitement. L’absence de déclaration officielle d’Ankara laisse ainsi ouverte la possibilité que l’Algérie exagère considérablement le degré d’entente entre les deux pays sur ce dossier sensible.

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