Des eurodéputés pro-polisario refoulés à Laâyoune : une provocation avortée

Un groupe de députés européens, notoirement connus pour leur soutien aux revendications séparatistes du polisario, a tenté, sans autorisation préalable, d’entrer au Sahara marocain par l’aéroport de Laâyoune le 20 février 2025. Se prévalant de leur statut politique, ces élus ont cherché à forcer le passage sous prétexte d’une mission d’observation, sans en avoir obtenu l’aval des autorités marocaines ni celui du Parlement européen. Face à cette intrusion illégale, les forces de sécurité ont appliqué une réponse ferme et diplomatique, leur intimant l’ordre de repartir à bord du même vol qu’ils avaient emprunté.

Parmi les individus impliqués figurent des membres de partis politiques de gauche européens, notamment l’Espagnole Serra Sanchez Isabelle de Podemos, les Finlandais Lemstrom Anna Kati et Jussi Saramo de l’Alliance de gauche, ainsi que la Portugaise Catarina Martins du Bloc de gauche. À leurs côtés, des assistants parlementaires et une réalisatrice espagnole, engagés dans la promotion des thèses séparatistes, ont tenté d’accompagner cette manœuvre orchestrée pour nuire aux intérêts du Maroc. Leur démarche s’inscrit dans une campagne médiatique visant à discréditer la souveraineté marocaine sur ses provinces du Sud.

Cette tentative d’incursion illégale intervient à un moment stratégique, alors que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, était initialement attendue au Maroc, bien que son déplacement ait été reporté. Les eurodéputés ont ainsi cherché à instrumentaliser cette période pour amplifier leur action et créer une crise diplomatique factice. Cet incident n’est pas sans rappeler une autre initiative similaire menée il y a quelques semaines par un groupe d’eurodéputés basques, qui avaient eux aussi été refoulés dans des conditions identiques.

Le Parlement européen, dans son règlement interne, exige que ses membres obtiennent un mandat officiel avant d’effectuer une visite dans un pays tiers. De plus, toute mission parlementaire de ce type doit être approuvée par les autorités du pays concerné. Or, les eurodéputés impliqués n’avaient entrepris aucune démarche officielle en ce sens. Leur tentative d’entrée s’apparente ainsi à une provocation politique et médiatique plutôt qu’à une réelle mission d’observation.

Les autorités marocaines ont réagi avec fermeté tout en respectant les procédures diplomatiques. Conscientes de la portée symbolique et politique de cette manœuvre, elles ont refusé de céder à cette provocation, préservant ainsi la souveraineté nationale et évitant toute escalade inutile. Cet événement met en évidence la nécessité pour l’Union européenne de rappeler à ses membres le respect des règles de conduite diplomatique, afin d’éviter que des initiatives personnelles ne viennent perturber les relations bilatérales avec des pays partenaires comme le Maroc.

En réalité, cette tentative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à nuire aux relations Maroc-UE, qui se sont consolidées ces derniers mois. En décembre dernier, le président du Parlement marocain, Rachid Talbi Alami, s’était entretenu avec la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, dans le cadre du renforcement de la coopération parlementaire. De plus, une Commission parlementaire mixte existe pour faciliter le dialogue et organiser officiellement ce type de missions, ce qui rend d’autant plus suspecte la démarche de ces eurodéputés.

Cet incident souligne, également, l’importance de préserver un cadre de coopération stable entre le Maroc et l’Union européenne. La tentative d’instrumentalisation du Sahara marocain à des fins politiciennes par certains élus européens ne saurait remettre en cause les avancées diplomatiques et stratégiques entre Rabat et Bruxelles. L’échec de cette manœuvre confirme une fois de plus la vigilance du Maroc face aux tentatives de manipulation orchestrées par des soutiens du polisario.

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