Le Maroc dénonce l’obstruction algérienne qui « prend en otage » le processus politique au Sahara

Le Maroc a dénoncé, ce jour, devant le Comité spécial de l’ONU chargé de la décolonisation (C24) l’attitude d’Alger, qu’il accuse de bloquer le processus politique relatif au Sahara marocain, au détriment de la stabilité régionale.
La représentante permanente adjointe du Maroc à l’ONU, Majda Moutchou, a affirmé que le processus politique conduit sous l’égide du Secrétaire général, avec l’appui des États membres, ne peut rester otage de l’intransigeance d’un seul pays. Elle dénonce l’exploitation politique de ce dossier par l’Algérie.
Elle a rappelé que ce pays, tout en se proclamant défenseur de l’autodétermination, empêche depuis des décennies toute solution pragmatique et manipule les principes onusiens à des fins hégémoniques. En revanche, il reste silencieux sur d’autres dossiers inscrits à l’ordre du jour du C24.
Majda Moutchou souligne que cette attitude sélective témoigne de la volonté d’Alger de détourner le processus politique onusien au profit d’une stratégie de division et de déstabilisation régionale. Elle a mis en avant le large soutien international à l’Initiative marocaine d’autonomie.
Présentée en 2007, cette initiative est soutenue par plus de 118 pays, dont trois membres permanents du Conseil de sécurité et l’ancienne puissance coloniale. Elle est considérée comme une solution réaliste, conforme aux résolutions onusiennes et au droit international.
La diplomate a critiqué la persistance du C24 à considérer la question du Sahara comme un dossier de décolonisation, ignorant l’évolution du contexte historique, juridique et politique. Elle a rappelé que la résolution 1541 de l’ONU valide l’autonomie comme forme d’autodétermination.
Elle a également souligné que cette autonomie bénéficie du soutien des populations du Sahara marocain, dont la participation électorale et l’engagement dans le développement sont des preuves concrètes de leur adhésion au cadre institutionnel marocain.