La France enverra sa première liste d’expulsés à l’Algérie

Les tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie continuent d’augmenter, particulièrement en ce qui concerne les questions d’immigration. Dans ce contexte, le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé qu’une première liste d’expulsés serait envoyée à l’Algérie. Cette liste inclut une dizaine de citoyens algériens résidant en France, qui doivent être expulsés pour diverses raisons, bien que ce nombre puisse augmenter dans un avenir proche.

Emmanuel Macron, le président français, a rencontré Bruno Retailleau pour discuter de cette initiative. Selon le ministre, l’objectif est de renforcer les relations avec l’Algérie, espérant que la remise de cette liste soit perçue comme un geste de bonne volonté. Cependant, Macron a souligné que le rétablissement complet des relations bilatérales nécessiterait des efforts réciproques et ne pouvait pas se faire de manière unilatérale.

La situation s’est aggravée récemment, notamment après un incident à Mulhouse en février, impliquant un citoyen algérien sous obligation de quitter le territoire français (OQTF). Cela a renforcé la pression pour que la France prenne des mesures concrètes contre certains résidents. Initialement, les autorités françaises envisageaient de dresser une liste plus longue, comprenant des centaines de personnes, mais la première version se limite à une dizaine de noms.

Parallèlement, les relations entre la France et l’Algérie ont été fortement impactées par la position de Paris sur le Sahara marocain. Après la reconnaissance implicite de la souveraineté du Maroc sur cette région en 2024, la France a intensifié ses visites diplomatiques dans les provinces du Sud marocain, notamment à Dakhla, Laâyoune et Tarfaya. Ces gestes ont été interprétés comme un soutien à la position du Maroc, aggravant ainsi les tensions avec Alger.

Les préoccupations françaises sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme dans la région restent centrales. Paris surveille de près la situation en Algérie, notamment concernant les djihadistes franco-algériens potentiellement revenus de Syrie, un facteur qui complique encore davantage les relations bilatérales.

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