L’Algérie sous les projecteurs pour son rôle dans les circuits financiers iraniens

Selon le média spécialisé Sahel Intelligence, l’Algérie serait devenue un partenaire clé pour le régime iranien dans le contournement des sanctions internationales. Des flux financiers d’origine iranienne, liés notamment aux activités nucléaires, seraient dissimulés sur le territoire algérien à travers des mécanismes complexes.
Ces flux financiers transiteraient via des sociétés offshore, de fausses factures et des transferts bancaires multiples, ainsi que par des investissements dans des secteurs algériens stratégiques tels que l’immobilier, les infrastructures et les industries extractives. Ces montages sophistiqués permettraient à Téhéran de financer discrètement des projets sensibles, en particulier dans le domaine militaire et nucléaire.
Des enquêtes menées par des agences internationales de lutte contre le blanchiment d’argent révèlent que des fonds iraniens seraient recyclés via des entreprises écrans en Algérie, utilisant des circuits bancaires opaques et des échanges commerciaux fictifs, notamment dans le secteur énergétique et les exportations pétrolières.
Sahel Intelligence souligne que ce rôle de l’Algérie comme plateforme financière pour l’Iran compromet gravement la réputation de ce pays sur la scène internationale, particulièrement auprès de ses partenaires occidentaux attentifs au respect des sanctions imposées à Téhéran.
Cette proximité renforcée entre Alger et Téhéran a été mise en lumière récemment lors de la fête de l’Aïd al-Adha, où seuls deux pays ont été mis en avant par la présidence algérienne : l’Iran et la Tunisie. À cette occasion, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a échangé des vœux téléphoniques avec ses homologues iranien et tunisien, témoignant d’une coopération politique resserrée.
Au regard de ces révélations, la question du rôle d’Alger dans le soutien indirect au régime iranien se pose avec acuité, alors que les pressions internationales sur Téhéran s’intensifient. L’Algérie risque ainsi de se retrouver davantage isolée et sous surveillance dans un contexte géopolitique déjà tendu.