African Lion 2025 : clôture d’une édition marquante
La 21e édition des exercices African Lion 2025, le plus grand rendez-vous militaire annuel du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM), s’est officiellement achevée ce 23 mai avec un succès retentissant. Organisés sur plusieurs théâtres – le Maroc, le Ghana, le Sénégal et la Tunisie – ces exercices ont réuni plus de 10 000 soldats issus de plus de 40 nations, dans une démonstration de coopération multinationale sans précédent.
Cet exercice conjoint, multidomaine et multicomposante, a rassemblé des forces africaines, européennes, américaines, moyen-orientales et latino-américaines. Parmi les pays les plus en vue figuraient le Maroc, les États-Unis, Israël, la France et le Royaume-Uni, sans oublier sept membres de l’OTAN. Des observateurs issus notamment de la Belgique, de la RDC, du Qatar ou encore de l’Inde ont témoigné de l’intérêt grandissant pour la sécurité collective sur le continent africain.
Au Maroc, principal théâtre d’opérations, les manœuvres ont eu lieu dans six zones stratégiques : Agadir, Tan-Tan, Tiznit, Kenitra, Benguerir et Tifnit. Sur le terrain, les militaires ont mené des exercices de commandement, des simulations de tirs réels, des formations tactiques ainsi que des opérations humanitaires et civiles. Ces activités visent à renforcer l’interopérabilité entre les armées partenaires et à préparer des réponses efficaces face aux crises humanitaires, aux menaces terroristes ou encore aux activités criminelles transnationales.
L’implication forte des États-Unis et du Maroc dans cet exercice confirme une coopération bilatérale stratégique, renforcée depuis la reconnaissance américaine du plan d’autonomie marocain pour le Sahara en 2020. Ce soutien a consolidé le rôle du Maroc comme pilier de stabilité régionale, en opposition directe au Front Polisario, soutenu par l’Algérie – pays qui, une nouvelle fois, a brillé par son absence lors de cette édition.
L’édition 2025 d’African Lion illustre une vision renouvelée de la sécurité en Afrique, où le partenariat, la préparation militaire et la coopération régionale sont placés au cœur des priorités. Cette dynamique pourrait bien tracer les contours d’un nouveau cadre stratégique pour le continent, alors que les menaces hybrides et les rivalités géopolitiques se multiplient.